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THOREAU, Maxime.jpg

Portal/3800 , 2015
plâtre, bois et acier, 35 X 40 X 50 cm

THOREAU, Maxime
    maxime.thoreau@gmail.com
    19250 MEYMAC
    site

Maxime Thoreau s’inspire d’objets préexistants. Il en collecte les images ou les plans sur Internet et en constitue une base de données dont il extraira ceux qui l’inspirent pour réaliser ses sculptures. Il ne s’intéresse pas aux objets ayant une valeur esthétique intrinsèque mais plutôt à ceux dont la forme est dictée par leur fonction. Son objectif est de minimiser sa subjectivité pour aller vers ce qu’il appelle des sculptures anonymes.
     Il y a quelque chose de dérisoire et de gratuit dans l’effort déployé pour reproduire, par des procédés manuels, des formes industrielles sans qualités apparentes. Dans la descendance féconde de Marcel Duchamp, il pose ainsi clairement l’opposition entre production artisanale et objet industriel. Ce faisant, tout en maintenant la dichotomie entre forme et fonction, il introduit une dimension fictionnelle sans pour autant réhabiliter le geste, la touche, l’intervention humaine. Il ne retient des machines que leur forme, leur contour, leur aspect, s’interdisant d’évoquer leur finalité ou leur mode de fonctionnement. Pour Laetitia Chauvin, ce « sont des formes passives, qui ont troqué leur énergie d’objet technique pour une énergie esthétique. Ces sculptures sont à leurs objets-sources ce que les statues sont aux hommes : une reproduction qui célèbre leur physicalité et leur beauté. »

LD