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Ashes to ashes

Fabrice Leroux
    photos@fabriceleroux.com
    13104 MAS THIBERT
    site

Fabrice Leroux est photographe, vidéaste, comédien et metteur en scène. Il résume son credo en ces termes : « J’ai vu des failles, des fragilités, des peurs, des ouvertures, des forces, l’Humain tout en contradiction, sublime et exaspérant, révélateurs, du négatif au développement, de l’ombre à la lumière, agrandissement du champ des possibles. »
Sa vidéo Ashes to ashes convoque de toutes ces techniques… plus la chorégraphie… Dans un déploiement de sensualité tactile et visuelle, Fabrice Leroux y aborde très poétiquement la dure question de la mort : cendres, nous redeviendrons cendres…
Il double la projection de cette vidéo par une performance qui parle de nos souvenirs plus ou moins enfouis, de notre enfance, de nos émotions. C’est, de toute évidence, une vanité, mais une allégorie très douce de la mort : une mort inéluctable mais sans violence, comme une issue logique. La cendre, résidu de notre corps, devient légère et dansante, comme réveillée de son sommeil…
Des jouets d’enfant prennent leur envol et flottent dans l’air. Un miroir ayant appartenu à une aïeule sort du grenier où il était relégué. Toutes ces images font nécessairement écho à la propre histoire du spectateur. Elles lui permettent de surmonter ses peurs, de trouver un juste milieu entre beauté et fatalité, entre élan de la vie et repos des cendres.
De ce processus de fouille, d’exhumation, dans les strates de notre passé, Fabrice Leroux écrit : « Il y a toujours des strates. Une rencontre avec un lieu, confronter nos regards avec ces murs chargés d’histoire et la nôtre pour voir ce qui émerge. Entre installation, images fixes et animées, et la performance. Autant de portes d’entrées, de possibilités d’y saisir une part inconsciente. »
De vieux moniteurs de télévision, des écrans cathodiques couverts de cendres, posés çà et là à même le sol, ouvrent d’autres fenêtres sur ce véritable travail d’archéologie de l’inconscient et nous rappelle, non sans un certain humour grinçant, que la technologie, elle aussi, à son cycle de vie…

LD