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OUDRIX, Frédéric.jpg

Exposition (dé)végétaliser, 2019
Espace d’art Chailioux, Fresnes

OUDRIX, Frédéric
    frederic.oudrix@gmail.com
    93100 MONTREUIL
    site

Après avoir été céramiste, Frédéric Oudrix, pratique aujourd’hui la peinture à la gouache. Il s’exprime, avec une imprécision volontaire et préméditée, au moyen des paumes de ses mains et de ses doigts, sur de grandes feuilles de papier qu’il découpe ensuite et réassemble pour créer des végétations improbables et foisonnantes, dans lesquelles les vides jouent un rôle primordial. L’artiste déclare : Le temps passe. Le peintre s’adapte à l’éventuel ennui qui pourrait avoir raison de ces années de sacerdoce. Pour cela, j’ai délaissé progressivement les pinceaux au profit de la pulpe de mes doigts et de l’imprécision salvatrice de la paume de la main. Maintenant, les ciseaux sont les maîtres d’œuvre. Ils définissent les contours, les collages et les parties que l’on pourrait appeler vides. Les ciseaux conditionnent naturellement l’intégration de la peinture sur le mur et dans l’architecture. Alors, doucement la lumière du jour vient redessiner les contours. Je la remercie.
     Suspendues devant des murs, tels des décors de théâtre, ses compositions se comportent comme les frondaisons d’arbres – plus mentaux que réels – dont le bruissement des feuilles s’efface au profit de projections visuelles mouvantes sur les parois qui les accueillent. Le processus de déconstruction d’une végétation idéalisée se matérialise donc, chez lui, par un transfert et une saturation des sens, par une inversion des facultés perceptives. À sa façon, Frédéric Oudrix idéalise le monde végétal tout en dévoyant son essence.

LD