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JUGUE, Loïc.jpg

Le gardien, vidéosculpture, 2016
structure en acier démontable et écrans vidéo plats, 280 x 200 x 120 cm

JUGUE, Loïc
    ljugue@loicjugue.com
    94120 FONTENAY-SOUS-BOIS
    site

La vidéo-sculpture Le Gardien de Loïc Jugue apparaît comme une sorte de cyclope, une structure métallique évoquant les araignées de Louise Bourgeois, à laquelle elle est dédiée, dotée de trois moniteurs vidéo présentant trois fragments d’un même visage : un œil, le nez et la bouche. Il s’agit d’une relecture contemporaine de la leçon du cubisme historique, visant à déstructurer l’espace et à le reconstruire en s’affranchissant des canons traditionnels de la perspective et de la vision réaliste.
     Dans cette œuvre qui accueille le visiteur à l’entrée du Bastille Design Center, Loïc Jugue s’interroge – et nous interroge – sur le rôle de la surveillance généralisée de nos faits et gestes quotidiens dans l’espace public. Nous avons du mal à comprendre la signification de ces dispositifs, ignorons s’ils sont en place pour nous protéger, pour nous surveiller ou, peut-être, pour nous détruire... L’artiste s’exprime : dans notre société o ù les gardiens sont de plus en plus nombreux… a priori pour nous protéger… mais surtout pour nous contrôler… il me semblait important de m’en inspirer, de les montrer… d’une façon artistique, dénués de leur fonction. Ces vidéo-sculptures (ce ne sont pas des robots) feront à leur manière leur travail. Elles seront à l’entrée des expositions, des musées ou des centres commerciaux… aéroports ou autre… pour surveiller… vous surveiller… pour votre bien… Mais est-ce vraiment le cas ? Le tout-sécuritaire est-il la meilleure réponse pour avoir le meilleur des mondes… Avons-nous envie de ce monde… si nous sommes privés de liberté ?
     À nous de nous faire une idée… Sachant que, à macparis, le rôle de ce gardien n’est que de nous interpeller…

LD