Chromatopsie mirror, 2018 acrylique sur toile, 3 x (50 x 40 cm) crédit photo : Florent Jalon JARDON, Cathy mail@cathyjardon.eu D13407 BERLIN site La peinture de Cathy Jardon est d’une telle évidence qu’il est difficile d’en parler sans prendre le risque de la banalité ou de la redondance. Son langage s’inscrit dans la longue tradition de la peinture – châssis, toile, couleurs… – avec un vocabulaire, inchangé depuis 2003, s’appuyant sur des variations de formes simples : lignes, carrés, rectangles, grilles… Elle appartient donc au courant de cette abstraction géométrique qui, malgré la simplicité de ses éléments constitutifs, ne cesse de nous surprendre et d’affirmer sa pertinence. Le plus simple est de laisser la parole à l’artiste : « Prendre des risques, ne pas craindre les mimétismes. Au modèle artisanal, les outils et les gestes sont, eux aussi, toujours les mêmes. En découle la délimitation des formes qui est stricte et sans retour. Même brisées ou cassées, elles sont toutes rigoureusement calculées. Il n’y a pas de place au hasard ou à l’erreur. Tout est pensé en amont. L’expérimentation n’est pas permise, la surproduction encore moins. Cette volonté d’optimiser l’acte de peindre me guide, structure et construit le travail aussi bien lors de mes recherches préliminaires qu’au cours de la réalisation de la toile. Concernant les couleurs qui ne peuvent être maîtrisées par la raison, il n’est ni question d’harmonie, ni de disharmonie. Encore moins de mes goûts. Leur rayonnement dépasse les dogmes, les théories, mes avis. Contrairement aux formes, elles ont toutes les libertés. Parfois bruyantes et envahissantes, les couleurs résonnent, se répondent librement. Les laisser agir, grandir et activer le tableau. Le décalage des lignes, l’assemblage réfléchi d’éléments dépareillés, de couleurs sans accointances, suggèrent plus qu’ils ne revendiquent, et non sans précaution, la volonté irrévocable de miner l’édifice. »
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