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Variation N° 1 d’après #collarbones ses équivalents et traductions, 2015
Huile sur toile – ensemble de 9 peintures 30 x 30 cm

Olivier Pardini
    o.pardini@gmail.com
    21 rue d'Estienne d'Orves
    94700 MAISONS-ALFORT
    site

Olivier Pardini peint en noir et blanc à partir de photographies. Quand des couleurs apparaissent, toujours parcimonieusement, elles le font comme celles des tirages d’autrefois, partiellement colorisés à l’encre, à la gouache ou à l’aquarelle. Il écrit : « Comme beaucoup, j’ai grandi dans un univers d’images. Fixes ou animées, d’actualité, de divertissement, publicitaire ou de famille, les reproduire manuellement a toujours été pour moi une tentative d’appropriation et de transmission. »
Olivier Pardini collecte des images diffusées par des particuliers sur Instagram et les regroupe par thème. Il les reproduit ensuite à l’huile, sur toile, avec le plus grand réalisme possible, après les avoir recadrées au format carré, comme s’il s’agissait de clichés Polaroid. Il les présente ensuite par groupes de neuf, à la façon d’une mosaïque. Répétitions et variations – au sens musical de ce terme – qui n’arrivent pas à épuiser le sujet. Les titres des pièces résultantes portent le hashtag qui rappelle leur origine. Ainsi, les séries Variations sur #collarbones s’intéressent aux photographies de clavicules de jeunes femmes dénudées postées sur le net.
Il y a, évidemment, comme chez tout collectionneur, de l’obsessionnel dans la démarche d’Olivier Pardini. Mais il y a bien plus. Au-delà de cet exercice qui pourrait paraître gratuit et dérisoire, l’artiste nous invite à réfléchir à la civilisation du selfie, à ce culte de l’apparence physique, aux motivations qui portent un grand nombre de personnes à livrer à un public anonyme leur représentation corporelle, à se mettre en scène pour des spectateurs inconnus.

LD